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Plume et Kalam - Abdelkarim Belkassem
30 janvier 2017

"Thomas Sif Espace "

 

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Un nouveau roman en chantier. Cette fois il s'agit de l'espace, inspiré par la mission  de Thomas Pesquet autour de la terre dana a sation spatiale internationale .

 

En primeur , parce que vous m'êtes fidèles , la première page  et la quatrième , pour ne pas trop en dire ...

C'est une promesse que j'ai faite à Thomas Pesquet en échange d'une photo du Maroc vu du ciel et il a  montré les montagnes de l'Atlas  !

 

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Photo Thomas Pesquet

 

 

"     Thomas Sif  Espace "

- Pour renaître, il faut mourir ! dit le sorcier  Sakouz  d'un  air sérieux, comme terrorisé par la vérité qu'il aperçoit devant ses yeux .

C'est l'histoire de l'humanité. Eternelle, qui vit avec nous mais on ne la voit pas. Elle est cachée derrière les plaisirs de cette vie terrestre. L'homme l'aime plus que l'éternité et l'adore jusqu'à en oublier son devoir .

Nous ne sommes pas venus sur terre pour y vivre indéfiniment ! Ce n'est pas sur terre qu'on vivra . Notre vrai monde, c'est l'espace dans son entier. Sans exception . Il faut sortir de notre carcasse. De notre peau terrestre pour nous habiller avec l'authentique , celle qui fait de nous  un être de l'espace. Comme auparavant .

Nous sommes en 20 000 !

Sakouz est un être étrange même s'il se prétend humain . Le climat de la terre a évolué . Tout a changé et dans les livres d'histoire,  les gens ne se reconnaissent plus .

Plus de publications sur terre. Que des évènements racontées oralement sur les places de la cité . C'est le nouveau travail des hommes en ce moment de transition de la vie terrestre vers une vie inconnue, celle que Sakouz évoquera, peut-être !

Les gens gardent encore de l'humour et parfois le fou rire. On dit que l'allure et les habits de Sakouz les font s'esclaffer avant même qu'il agisse . On dirait un fou, un aliéné , du jamais vu  selon les récits des grands-parents .

Il semble que la terre a subi une guerre. Pas comme celle qu'elle a déjà  connu . Une attaque chimique, peut-être. Personne n'en connaît l'explication.
Les gens vivent dans cette cité, loin des autres, réunis dans les débris des constructions détruites par insouciance .

Les habitants ont autre chose à faire que de reconstruire ou réparer les dégâts du temps et des guerres.  Ils se préparent pour le grand départ .

Mais personne ne le sait . Il n'y a qu'une seul voix, celle de Sakouz !

L'un de ses spectateurs élève la voix pour poser une question entrecoupée d'éclats de rire .

-Dis-nous, notre cher prophète des temps derniers ! Comment va-t-on mourir et renaître ? l'apostrophe-t-il en regardant son voisin  avec des signes de moqueries .

Les plaisanteries  trouvent un grand écho dans le groupe. Tous répondent .

- Sakouz est patient . Il reste sérieux comme un pape ! Il ne voit pas, dans ce qu'il prévoit , quoi que ce soit d'amusant . Il est effrayé par ce qu'il a appris et il est certain de ce qu'il dit .

Sakouz attend qu'ils s'arrêtent de rire et de jouer du théâtre . Il fait des signes pour qu'on l'écoute . Il tape avec un grand bâton qu'il tient le plus souvent à la main droite, comme celui de Moïse .

On lui  dit qu'il est le Moïse des derniers temps !  Qu'ils ne deviendront pas des dieux pour être éternels . Qu'il ne faut pas retourner aux histoires des anciens ! Il faut être sérieux . On ne le  croit plus !

La foule s'amuse autour de lui comme s'il était comédien de rue ou un fou !

On ne s'étonne pas. La folie est devenue le norme dans ce monde apocalyptique .

-Si vous m'écoutez, je répondrai à vos questions, dit Sakouz d'une voix altérée ! Il ne peut plus parler à force de se répéter . Mais personne ne l'écoute . Le groupe n'entend  que son propre rire. Leur vérité est ailleurs que dans la bouche de ce charlatan .

-Dis-nous, menteur !  propose l'un d'eux à voix basse puis plus fort.[...]

Parmi eux, un homme a les yeux fixés sur Sakouz. Son regard et ses habits sont différents des autres . Il écoute calmement et réfléchit aux paroles du prophète mais sans avoir prononcé un seul mot depuis son arrivée. Il a décidé d'interpeler Sakouz et de lui mettre un bâton dans les roues devant les autres. Sa question est plus intelligente, il prend Sakouz au sérieux mais veut le tester :

- Comment est-elle cette mort et comment nous expliques-tu que l'homme est capable de mourir et de revivre ?

Sakouz le regarde longuement  comme s'il reconnaissait un visage connu ou un signe attendu  depuis son arrivée . Il n'a rien montré et répond :

-Une graine, on la sème dans la terre et elle nous donne l'arbre ! Avec le temps , il produira des graines qu'on séchera et qu'on conservera . On pense qu'elles sont mortes mais sorties de la dormance  la vie les réchauffe . Dès qu'on les remet en terre, elles nous redonnent de la vie ! Le vent les emporte dans l'espace large et sans limite, vers des mondes lointains . Des lieux qu'on n'a jamais vus et dont on n'a jamais entendu parler! C'est comme ça que nous sommes arrivés  sur terre . C'est de cette façon qu'on la quittera pour un autre monde. Vers l'inconnu . Notre vie est de durer dans l'espace et dans le temps. Notre vie d'homme et  celle des êtres vivants . Nous sommes dans un long voyage . C'est notre destin , comme le soleil dans le ciel, comme les planètes qui volent sans ailes, ni eau . Nous sommes tous identiques. On se croit différents car on ne sait pas . On oublie ce qu'on  a appris  mais  dès qu'on en a besoin notre connaissance éternelle revient comme la lumière du soleil qui éclaire le monde chaque jour qui se lève.[...]

 © Abdelkarim Belkassem

 

Photo de Thomas pesquet : Proxima CNES

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Commentaires
B
Merci beaucoup chère Pahi . Je te souhaite une bonne lecture . Et avec plaisir dès que je fini le nouveau roman de l'espace , je te dis . Je voudrais être dans un espace différent à chaque histoire et à chaque roman . Très belle journée et des salutations de Violette . Merci .<br /> <br /> Abdelkarim BELKASSEM
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P
Quelle surprise, Karim ! Je ne te connaissais pas ce genre littéraire. Même si je n'en ai pas trop l'habitude, ce sera avec grand plaisir que je lirai ton ouvrage.<br /> <br /> Ces quelques lignes m'ont fait penser au livre que je suis sur le point de terminer "Demain les chats" de Bernard Werber ... Il constitue pour moi une préparation à la lecture du tien ;-)<br /> <br /> Ton pays est beau sur la photo ! Merci à Thomas Pesquet !<br /> <br /> Bonne soirée, cher Karim, et gros bisous à Violette.
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B
Voilà Thomas Pesquet . Le roman est parti . <br /> <br /> Abdelkarim BELKASSEM
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