Les bouquinistes indésirables sur les quais parisiens ?
Les bouquinistes pensaient profiter des Jeux olympiques 2024 et de l'afflux de touristes du monde entier, mais ils ne sont pas conviés aux festivités : la préfecture de police a ordonné de retirer les boîtes vertes pour des raisons de sécurité.
Les déplacer, c’est prendre le risque de les endommager.
600 boîtes devraient être enlevées car elles se trouvent dans le périmètre de protection mis en place pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques.
La mairie de Paris voulait maintenir les boîtes à leur place, scellées et fermées 7 jours avant et durant les Jeux, et faire venir le déminage. Il fut question aussi est de déplacer les boîtes aux Olympiades dans le XIIIe arrondissement, avec le risque de les endommager. Solutions non retenues par la préfecture de Paris.
Face à la détérioration de certaines boîtes dans le transport, la mairie de Paris envisagerait leur rénovation. Un autre avantage, cela soutiendrait la candidature des bouquinistes au patrimoine mondial de l’Unesco... Les bouquinistes sont déjà inscrits au patrimoine culturel immatériel français depuis 2019.
Les bouquinistes sont les garants d’une histoire spécifique et d’importants représentants de la ville. Ils doivent être présents au moins 4 jours par semaine, avec la possibilité de se faire remplacer une fois. En échange, ils n’ont ni loyer ni charges à payer.
Leur emplacement est géré par l’hôtel de ville qui leur prête des boîtes en concessions renouvelables.
La diminution du lectorat a forcé les bouquinistes à se diversifier mais plus on s’éloigne des zones touristiques et plus la littérature reprend ses droits.
Inspiré par Claude Attard (CC BY-SA 2.0) et la presse nationale.
Abdelkarim Belkassem