L'envie d'écrire
L'écriture de son propre ouvrage semble être une activité créative la plus accessible qui soit : un stylo, du papier, voire , un ordinateur, et ... voilà un roman .
Dans son dernier hors-série, Le Figaro propose les résultats d’un sondage Odoxa, sur l’envie d’écrire, et pour certains, d’accéder à la publication de leur ouvrage… En France.
Au sortir du confinement nous apprenions que les Français avaient lu, durant cette période, 2,5 livres en moyenne, achetant principalement en librairies par le click & collect, et que 10 % de la population s’était lancée dans la rédaction d'un ouvrage.
En 2009, un premier sondage du Figaro Littéraire mené avec OpinionWay indiquait que 32 % des habitants du pays avaient déjà songé à écrire un livre. 3 % s’étaient lancés dans l’écriture, soit 1,4 million de personnes — et 400.000 avaient fait parvenir leur texte à un éditeur.
En 2022, le Figaro reprend ses questions et récidive, cette fois avec Odoxa. Les chiffres sont tout aussi intéressants : 24 % des Français auraient envie d’écrire un livre, soit 12 millions de personnes. Avec un désir qui anime plus particulièrement les hommes — un quart d’entre eux s’y essaie quand les femmes ne sont que 22 % .
5 % des Français ont mis un point final à un manuscrit, représentant 2,5 millions d’aspirants écrivains.
En somme, les chiffres comparés pousseraient à conclure que l’envie d’écrire ne se serait pas dissipée et ils sont bien plus à avoir franchi le pas.
Si en 2009, 15 % des Français voyaient dans l’écriture d’un livre une forme de thérapie, ils sont peut-être plus nombreux, 13 ans plus tard, à en avoir eu besoin ? Mais s'agit-il de thérapie ou d'un impérieux besoin de créer ?
Abdelkarim Belkassem