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Plume et Kalam - Abdelkarim Belkassem
6 avril 2020

Un désastre psychique

 psycimages

Dixième article

" Le désastre psychique du Coronavirus "

Dès qu'une menace épidémique apparait, la société vit une crise psychique. Le chaos s’installe. Les hommes s'activent pour lutter contre la mort si menaçante. L'action et le mouvement sont des signes vitaux d'énergie et de bonne santé. La fatigue, des courbatures, le manque d'appétit, les vomissements soulignent déjà la maladie si angoissante ...

L'activité est aussi un signe psychique chez les malades mentaux, ces citoyens qui se sentent tellement en danger. On court partout, on change de lieux, dans la rue comme dans les maisons. On se croit menacé par quelque chose qui tombera sur la tête, telle une bombe nucléaire. Les gens réagissent de façon exacerbée. Ils vivent des images de catastrophe.
On est en guerre psychique. Le vrai ennemi est le coronavirus comme l’a annoncé le président de l'Etat français. Et l’ennemi reste invisible, ce qui est pire.

La douleur psychique vient de très loin. En février ou avant, quand des images circulaient sur des réseaux sociaux ou dans les médias. On voyait des hommes malades tomber comme des mouches. Les biens portants les regardaient de loin sans pouvoir leur apporter d'aide.
C'est la seule situation où on n’accourt pas vers le malade, où on ne peut pas l'aider même d’un geste réconfortant, d’une parole apaisante, de sa présence. Celui qui souffre et quittera peut être ce monde se voit manquer d’air sans savoir pourquoi. Les malades du coronavirus n'ont pas tous le temps de penser à ce qui leur arrive. Les médecins anticipent ou non ces souffrances ultimes.

Les hommes sont comme des escargots dans une marmite ! Ceux qui sont au fond essaient de sortir leur tête de la chaleur et ceux qui sont en haut attendent leur tour sans comprendre le fléau et se mettent en mouvement pour trouver la sortie.

On pose des questions aux spécialistes qui malgré leur ignorance de ce nouveau cas de virus n'économisent pas leurs efforts pour trouver et donner une réponse.
Les scientifiques sont en consensus sur le fait que l'homme n'a que sa volonté pour lutter contre l'ennemi. La défense du corps humain est le seul moyen de nos jours. Il n’y a pas de remède pour ce Covid 19.

Si on est en bonne santé, les effets du virus seront ceux d’une grippe. Si on n'a une maladie chronique, une comorbidité, on souffrira un mal de chien et on sera peut–être parmi ceux qui y laissent leur âme.

Toute la société moderne est médicalisée et vit à l'aide de médicaments. Le corps n'a plus de défenses. Il ne travaille plus et il faut le stimuler, comme disent ceux qui ne sont pas des spécialistes mais qui aiment quand même, donner des conseils. Dans une société en danger, on accepte tout, on écoute tout, même les charlatans. Voilà un autre cas psychique de ce genre de crise

Chacun marchande son remède. Tous sont devenus généreux et achètent tout ce qui est proposé sur les marchés. Tout mais surtout pas la mort même si elle est dans la nature humaine. Nous sommes des êtres mortels et on le répète surtout quand on est menacé de mort.

On nous dit que 80 % des malades vont périr et chacun de nous s'imagine être de ceux qui vont mourir et se font un film de leurs funérailles.
Comment vais-je mourir, si jeune ? Si beau ! Si riche ! Je laisserai ma maison, mes enfants, mon travail et mes villages de vacances !
On ne dort plus, on garde les yeux ouverts pour s’assurer qu'on est vivant. Et on court encore partout pour savoir si on a encore de l'énergie.
On crée les mêmes symptômes que le coronavirus, alors qu’on ne l’abrite pas ! On tousse, la tension artérielle augmente. On a trop chaud.
On fait des contrôles chez soi et on s’effraie tous seuls. Même confinés.
On appelle les médecins et on les questionne alors qu'on connaît les réponses. On ne veut en entendre qu’une :
- Vous n'êtes pas malade ! Ne nous dérangez pas.
- C’est faux.
Ce médecin est un menteur. Même s’il connait le malade depuis très longtemps, on ne lui fait plus confiance. Les médecins dans cette crise, auraient des consignes. Ils n’acceptent pas tout le monde et  laissent mourir les patients chez eux. C'est la faute de nos politiciens qui économisent et s’il ne s'agit pas de leur personne ou de leur famille, ils s'en moquent.

Pourtant on entend chaque jour des ministres et des élus victimes de cet ennemi juré, le coronavirus ! Des chanteurs, des artistes très célèbres, des personnalités que les citoyens aiment et qui préféraient mourir à leur place.

La vie des hommes n'est rien sans artistes et sans art ! Encore et encore, les hommes deviennent généreux. Ils donnent ce qu’ils possèdent ! Toute leur richesse tant ils veulent garder la vie.

Mais tout l'argent du monde ne sauve pas de la mort …
En face à coronavirus mortel, l'homme se retrouve seul, même parmi les siens entourés de ceux qui l'aiment. Personne ne peut rien pour faire échapper quelqu'un de la mort. C'est le seul chemin solitaire. Ce que l’on croit, psychiquement.

On dit que sur le visage des morts on voit ce qu’il pensait : Un sourire pour celui qui prend le chemin du paradis et le visage crispé pour celui qui se voit en enfer. C'est ce que l'on dit car personne ne connait  la vérité. C'est la seul fois où on laisse derrière nous nos connaissances pour partir sans rien. Sauf notre foi, peut-être le seul sauveur.

Tout en étant en bonne santé !
Quelle imagination chez l'homme. Il peut se projeter dans toutes les situations, avec son petit cerveau ! Parfois ces actions prouvent que l'homme a autre chose à la place… Peut–être une citrouille.

Peu-importe si on se fait du bien en imaginant ce qui nous rend heureux. C'est une des options des êtres humains pour atténuer la souffrance.

A-t-on perdu du temps ? On a cru que le virus resterait en Chine, son pays natal. On se trompait, il était à  nos portes, en Italie à quelques kilomètres de la France. Les politiciens se sont réveillés et s’agitent.

Personne n'avait la vérité et chacun agissait comme il le pouvait. Les citoyens attendaient avec confiance, pour la première fois. Même avec ceux qui ne la méritent pas. On n'est plus dans un jeu politique ni un choix démocratique.
On est face à la mort et le coronavirus est tout puissant pour faire le mal. Si seulement c’était pour le bien. On le choisirait pour être notre élu. Mais pour la mort, personne ne veut de cette option. On est venu à la vie, on n'en a pas eu le choix et on aimerait faire le plus possible de chemin avec nos biens aimés. Même si les hommes ne souhaitent parfois que la mort, aux autres, à cause des guerres, des héritages ou de petites chamailles entre familles. Comme c'est étrange, cette vie !

La marmite s'est plus réchauffée, qu'on ne l’a cru. Beaucoup de décès chez nos voisins les Italiens. La France attend le pire. Des informations sont transférées entre administrations de santé pour prévenir et demander de l'aide. Personne ne peut rien, ni pour lui, ni pour les autres. Chacun cache ses œufs pour les jours difficiles. On est en guerre et il faut garder une part pour le lendemain ! C'est la sagesse qui fait loi.

Les médecins sont partout, les spécialistes cliniciens, aussi, actifs à la recherche du mal et d'une action de défense. Mais dans cette agitation, la colère monte entre les scientifiques. Chacun a son point de vue et ses intérêts. Il faut profiter de l'épidémie et rendre cette action négative en une action positive pour les riches fabricants de médicaments. Chacun pour soi et Dieu pour tous. Les sociétés en guerre et les citoyens en péril…. Chaque jour des centaines de morts.
L'économie de la France et du monde se renforce dans cette vulnérabilité. Ce sont ceux qui possèdent la fortune. Tout est mis en œuvre pour assurer les recherches et la protection de la population. Les jeunes eux sont fauchés, ils n'ont rien dans la poche et sont nourris grâce à l'aide des anciens !
Le remède proposé a des effets secondaires ! On le refuse. C’est la mort qui est indésirable. 1 % de vie, c’est désirable.


La population s’est jetée sur les commerces ! Elle stocke et ne laisse rien. Ni pain, ni papier toilettes, ni médicaments.

Quand qu'ils ont entendu dire que la Chloroquine est un remède miraculeux, ils en ont acheté et se sont auto médicalisé.
Je comprends leur réaction. C'est un des signes de l'épidémie.
D'autres se suicident, certains ne se protègent et sortent dans la rue en refusant les ordres de confinement.

Les policiers, gendarmes et militaires arpentent les rues et c’est comme une vraie guerre dont l’ennemi ne sera pas vaincu par des armes mais par la science et les recherches médicales.

-Ce dont on est sûr, c'est qu'il y aura des victimes ! dit le président américain Donald Trump. On prédit 2,5 millions de morts. Si on arrive à arrêter les pertes à 200 000, on aura fait une bonne action.

C’est le pouvoir –s’il le veut- d’un homme qui gouverne la plus grande puissance du monde !

Les victimes sont les défavorisés sans accès correct aux soins à cause du manque d'argent.

Ne parlons pas des pays en voie de développement car on ne compte pas les morts, en guerre ou non.

Les hommes n'ont pas changé ! Il faut toujours des sacrifices en temps de catastrophes naturelles.

Peut-on considérer ces actes comme de la civilisation ? Tant qu'on laisse périr des hommes et des femmes, on n'est que des sous-hommes ! Mettons tout en œuvre pour éradiquer cette maladie qui broie le psychisme et le corps.

Abdelkarim BELKASSEM

31 mars 2020

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