Piétinement des droits d'auteurs
Internet Archive a annoncé l’ouverture d’une Bibliothèque nationale d’urgence le 24 mars dernier. Avec plus d’un million d’ouvrages disponibles en accès libre, les auteurs et les éditeurs américains protestent et dénoncent l’usage d’un site pirate nuisant aux droits d’auteur.
Une initiative malheureuse mise sur le compte de la pandémie actuelle, "pour répondre au besoin mondial et immédiat, sans précédent ,d’accès à des documents de lecture et de recherche".
Mise en ligne de 1,4 million d’ouvrages accessibles gratuitement et sans aucune limitation aux internautes, et ce, jusqu’au 30 juin minimum. Soit, plus d’inscription sur liste d’attente ni de période limite pour consulter des ouvrages, comme c’était le cas initialement. Une décision vivement critiquée par les ayants droit.
Cette pratique consiste à numériser et à prêter des ouvrages imprimés des collections NON disponibles en version numérique chez l’éditeur. onsidérée par les ayants droit comme "pirate".
Auteurs et éditeurs précisent que cela ne relève plus du prêt numérique contrôlé ou controlled digital lending (CDL). Une "violation du droit d’auteur " déguisée.
Internet Archive revendique le prêt numérique contrôlé comme conforme au fair use, qui autorise certains usages, notamment pédagogiques sans que l’autorisation des ayants droit ne soit nécessaire.
La plateforme n’a aucun droit sur ces livres, encore moins de les distribuer au monde entier sans le consentement de l’éditeur ou de l’auteur.
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Mais qui peut le plus peut le moins : Ainsi, la plateforme encourageait les lecteurs "qui sont en mesure d’acheter des livres à le faire, idéalement tout en soutenant votre librairie locale ".
L’organisation avait également expliqué que les ayants droit pouvaient demander le retrait de leurs ouvrages directement en leur envoyant un mail.
via The Digital Reader
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Photo : Gerd Altmann, pixabay license
Abdelkarim Belkassem