Mes livres mettent-elles la planète en danger ? # 8

8.L’autoédition est-elle la solution ?

S’autoéditer signifie reprendre en main une partie ou tout l’écosystème du livre. Il s’agit de jouer plusieurs rôles importants dans la fabrication du livre, qui est la partie la plus polluante. Nous ne parlons donc pas ici de l’autoédition passant par les plateformes numériques, ni du compte d’auteur déléguant l’impression à un éditeur.

Reprendre le pouvoir.
Quand on décide d’imprimer soi-même, on a davantage le loisir de choisir la manière dont on imprime, la forme que va prendre notre livre, le papier, l’encre. On peut donc décider de travailler avec des acteurs locaux, des artistes, des imprimeurs.
Quand on vend soi-même, on stocke souvent chez soi et on régule son propre stock. Cela signifie aussi que l’on fait des choix quant à la quantité imprimée. Beaucoup d’auteurs autoédités passent notamment par des plateformes de financement, ce qui revient à vendre des exemplaires à l’avance et permet d’ajuster le nombre d’exemplaires imprimés. On peut même intégrer des ex-libris dédicacés pour les préventes. En dehors des considérations professionnelles et des réticences de beaucoup face à l’autoédition, force est de constater que certains auteurs font des livres bien pensés, imprimés localement, qui voyagent peu et ne connaissent pas le pilon.
Certains auteurs "hybrides " deviennent aussi libraires et vendent ainsi leurs livres autoédités, tout comme leurs livres édités par des maisons d’édition. De l’avis de certains, les éditeurs ont alors tout à y gagner : les auteurs gèrent directement leur stock, acheté sans possibilité de retour, et sont toujours en mesure de fournir les salons sur lesquels ils se déplacent. Des librairies spécialisées dans l’autoédition voient aujourd’hui le jour, comme c’est le cas à Lille.
L’autoédition n’a pas toutes les vertus. Cependant, il semble utile de se poser la question de ce que l’on souhaite faire en écrivant des livres, et de la façon dont on a envie de le faire.
L’autoédition permet surtout de remettre en question l’écosystème du livre, encore néfaste, humainement et écologiquement.

Demain la suite .

Abdelkarim Belkassem

Comments

[ODILE]

Et si on remettait les "conteurs" à la mode ?

Les écolos seraient contents...

[Ceriseviolette]

Que cela remette en question l'écosystème , soit mais il y a trop d'auto-édités insatisfaisants , mal écrits et remplis de fautes...

Bises