Enluminure
Un des métiers du livre mis à l'honneur par un timbre : Enlumineur .
Dessiné par Florence Gendre et gravé en taille-douce par Claude Jumelet
Pour réaliser le timbre, Florence Gendre a pris appui sur un grand nombre de documents et d’enluminures, notamment des documents de la Bibliothèque nationale de France. Ce timbre a pour volonté de synthétiser l’enluminure, et à ces fins divers éléments caractéristiques de cet art sont présents. Nous distinguons une lettre majuscule enluminée telle que nous pouvons la retrouver en début de paragraphe sur les enluminures médiévales. Ce E majuscule fait référence à la première lettre du métier d’Enlumineur. Nous pouvons également voir des oiseaux ainsi que des motifs floraux comme des feuilles de chêne. Enfin, les couleurs primaires choisies sont celles très répandues dans l’art de l’enluminure, avec une forte volonté de mettre en avant le doré, caractéristique importante de cet art.
Il plonge ses racines dans la tradition de l’illustration des manuscrits, le métier d’enlumineur est aujourd’hui reconnu comme l’un des 281 métiers d’art en France.
Officiellement pratiqué par une soixantaine d’artistes : la restauration, l’enseignement, la création de documents de prestige, la publicité ou la création artistique contemporaine.
Enseigné à l’Institut supérieur européen de l’enluminure et du manuscrit à Angers, il perpétue un savoir-faire d’excellence.
Cet art de l’ornement entièrement peint à la main, le métier d’enlumineur requiert la maîtrise de nombreuses techniques (support, dessin préliminaire, chimie des pigments et broyage au mortier, apposition de la feuille d’or ou d’argent, polissage, apposition de la couleur et des liants ). C’est surtout un art de l’illumination.
L’étymologie latine du mot est limpide : illuminare, mettre en lumière.
Impossible de ne pas lier la pratique de ce métier d’exception à la période du Moyen Âge européen pendant laquelle il devient un art à part entière.
Il s’épanouit alors au service de la copie monastique des grands textes fondateurs du christianisme, puis, à l’époque romane et gothique, de tous les textes d’importance, aussi bien religieux que séculiers.
Abdelkarim Belkassem