Traduire des titres
Les coulisses de l'édition.
"Une fille, qui danse" au Mercure de France , est le titre choisi en français par l'éditeur. Le roman s'appelle , en anglais "The Sense of an Ending" de Julian Barnes -2011. Initialement , le titre proposé était " Le grand trouble " mais il ne plaisait pas.
Pas de traduction au mot à mot pour des titres .
Par exemple le titre japonais "Ce que vous cherchez en bibliothèque " de Michiko Aoyama 青山 美智子 est devenu "La Bibliothèque des rêves secrets ", Editions Nami , traductrice Alice Hureau.
Difficile: "Should We Stay or Should We Go " dont les éditions Belfond ont évacué la référence à la chanson des Clash et l'allusion au Brexit par " A prendre ou à laisser" de Lionel Shriver .
Il y a aussi la loi : En version originale, un titre peut être libre mais pas forcément en France. Un titre existant protégé est inutilisable.
La traduction suit aussi une évolution .
"Miss Callaghan Comes to Grief" de James Hadley Chase devient "Méfiez-vous, fillettes !" -1949.
"The Switch" d'Elmore Leonard -1979, est modifié en " La joyeuse kidnappée".
Maintenant c'est la fidélité au texte source qui domine Le titre original peut être conservé . "Age of Vice" de Deepti Kapoor , Editions Robert Laffont ou "La Malnata " de Beatrice Salvioni , Editions Albin Michel . Toutes les langues ne s'y prêtent pas . Quid d'un titre chinois , turc ou norvégien ...
Le traducteur propose, avec l'accord de l'auteur et l'éditeur dispose.
Inspiré par Samuel Dufay, L'express N°3746.
Abdelkarim Belkassem