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Plume et Kalam - Abdelkarim Belkassem
23 mars 2016

Les larmes pensantes

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Seul en pleine nature, mes yeux fixés vers le ciel bleu , les lumières du soleil déchirent l'espace .
Mon esprit dispersé entre vision et ouïe. En attendant quelque chose que j'ignore !
Une image ? Un son ? Une odeur ? Une voix du ciel !
Comme un prophète qui n'a plus de révélation ! Je cherche l'inconnu .
Comme un fou pourchassé par ses démons. Ses pensées bousculées  dans le large espace . Cherchent à fuir son corps et son âme, choquent son crâne pour trouver une sortie .
Une fois, il se calme. Une autre, il s'agite, comme une bête aiguisée . Sans voix à attendre, les voix du ciel et d'alentour.
Un calme absolu, qui serait bien dans nos ville modernes, pleines de bruit des machines !
Mais pour moi, l'âme isolée , c'est un silence de mort .
La nature devient froide autour de moi . Des frissons, comme au pôle Nord . Mais je n'en suis pas , mon corps est en plein désert sous un soleil brûlant .
Les aiguilles de mon corps battent la chamade. Mon coeur aussi . La tension monte, plus forte , de plus en plus forte et diminue brutalement . A la vitesse de la mort, sans aucun doute .
On s'affole ! On cherche, les yeux exorbités, qui se balancent, comme un pendu dans un arbre .
On ne voit personne mais le monde nous étrangle. Même seul, en pleine nature.
On se sent enprisonné . Entouré de murs et de barreaux.
Une force qui nous prend par le cou . Serre de plus fort et nous soulève du sol.
On commence à perdre consience . On ne sait pas si on rêve ou si c'est la réalité .
On ne sent plus rien. Tout devient insensible aux douleusr comme un tétraplégique qui s'est fracassé les vertèbres.
Le silence terrorise nos membres. Rien n'apparaît comme normal. Tout est flou devant nous .
Les chants des oiseaux, comme les voix d'un hibou en plein jour. On sent ses ailes toucher notre visage . Elles laissent un son léger qui effraie  . Comme un boureau qui terrorise sa proie avant de la laisser partir dans l'au-delà .
Un sadique qui aime faire souffrir. Tuer sa victime en plusieurs fois . Il aime écouter toutes les voix de la souffrance autour de sa proie . Il aime entendre la voix de la mort , celle que personne n'a jamais entendue , même entre les dents d'un lion féroce .
Des larmes sortent et d'autre se collent aux cils . On sent des morceaux de verres déchirer les côtés et créer plus de douleur, comme si ce qui existe ne suffisait pas !
Le ciel se couvre, comme les yeux . Un bruit claque , se répand sur le corps et redémare le coeur qui s'était arrêté de battre .
Des gouttes de pluie refroidissent la peau. En une minute ou moins . Un clin d'oeil .
Le corps résiste encore et s'efforce de se mouvoir.
Juste bouger les mains, les pieds ou un orteil !
Rien qu'un clignement des yeux fait apparaître une silhouette qui s'éloigne de moi. Un image que j'ai déjà vue dans ce coin .
Elle glisse sur son ventre, comme un gros lièvre. C'est un serpent à sonnette !
La vertige a handicapé le corps et l'espoir est impossible .
Le ciel ne répond que par des larme sur la fin de ce pauvre homme, loin des siens .
Qu'il crie, il n'a plus de force et personne ne l'entendra .
Loin des chaumières et des hommes.
La bête noire lui fait un baiser empoisonné. Un coup par surprise alors qu'il regarde le ciel et les étoiles .
Il veut l'aider à partir, à quitter cette belle nature , alors qu'il ne lui a rien demandé .
Juste parce qu'il partage son territoire. Qu'il existe sur son chemin et partage son espace, il a mérité la mort inopinée.
Lui qui a eu des espoirs en cette vie. L'a aimée et l'a embrassée. A cru en la nature et ses couleurs qui hallucinent la vue . A oublié d'être prudent et de regarder à ses pieds .
L'ennemi n'est pas toujours celui qui est loin de nous .
C'est celui qui nous berce dans notrelit d'enfant qui a le pouvoir de nous infliger le coup mortel.
Mais le ciel a répondu, cette fois !
La vie a repris et l'homme a ouvert les yeux dans son berceau, un lit d'hôpital pour adulte  ce qu'il est.
Un prince sur son cheval blanc , comme dans les mythes est passé par hasard . Il  chassait pour rapporter une proie à sa princesse qui l'attend avec patience .
La proie est un homme. Comme toujours, en pleine nature, il oublie le mal en vivant dans ses rêves !
A chaque fois que l'homme sent ses larmes monter, depuis , il accélère sa vigilance pour être prêt à affronter l'ennemi . Celui qui est toujours-là . Au rendez-vous .
Il n'attend qu'un signe pour sauter sur sa proie et déguster son sang , comme une bête !
Les larmes pensantes sont la source de la survie de l'homme !

Abdelkarim Belkassem, 19.03.2016

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Commentaires
P
Tout est dit...<br /> <br /> Nos amitiés à toi, cher Karim, de la part de J.P. et moi-même.
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